Le grondement du silence

08/11/2023

Voix libres – Le harcèlement et la phobie scolaire : subir sa scolarité dès la maternelle pour se révéler à l'université

M. Manard


Avant-propos : Ce que je partage ici, à nom découvert est une expérience de vie extrêmement personnelle et qui peut résonner chez certaines personnes. Elle est le fruit de ma perception des choses, de ma réalité. Ce texte n'incrimine ou ne stigmatise personne. J'ai fait la paix avec tout cela depuis bien longtemps. Il ne recherche pas non plus pitié ou compassion, il a vocation de peut-être aider à se sentir moins seul.e. ou tout simplement de se dire que oui, derrière le silence il y a parfois un grondement qui se fera de plus en plus grand pour se révéler force plus tard, et qu'une issue favorable reste possible.



Aujourd'hui je vais vous parler de ma vie d'élève, de la maternelle à l'obtention de mon diplôme supérieur. Ce parcours, on le connaît sous certains angles, peu connaissent l'envers réel du décor: les larmes, les nausées, les terreurs.

Aujourd'hui je vais vous détailler ce parcours, sans artifices, avec la maladresse de la première fois, car je n'ai (de mémoire) jamais retracé toute l'histoire depuis le début. Aujourd'hui il est temps je pense. Il est temps car j'ai le plaisir d'avoir écrit un livre sur le sujet, parce que j'ai envie d'en parler, de briser les tabous, libérer ce passé cadenacé et peut-être donner espoir à quelques-un.e.s d'entre vous qui êtes en train de lire ce texte.


L'école maternelle

Toute petite, je découvre ce monde. Petite fille calme, posée, habituée aux adultes, je ne me sens pas à l'aise dans ce monde où les enfants crient, se bousculent, s'agitent… . Tout va trop vite, ou peut-être est-ce moi qui vais trop doucement. Je trouve un repère avec une institutrice, que j'ai surnommé « mon ange gardien » à l'époque, cela en dit long. J'aurai tenu un mois...peut-être même moins... Un mois à attendre chaque jour que mes parents viennent, assise sur un banc, au fond de la cour, mon petit sac posé sur les genoux, un nœud dans la gorge et le cœur dans la poche.

J'ai eu la chance d'avoir des parents attentifs et qui ont pu repousser mon entrée scolaire au primaire. J'ai donc grandi sereinement dans la chaleur rassurante de mon foyer, loin de ce monde survolté que cette société impose dès le plus jeune âge.


L'école primaire

Contre les prédictions de tous, l'entrée à l'école primaire n'a pas été entachée de difficultés sociales. Je me sens plutôt à l'aise, je me fais facilement des ami.e.s, j'apprends bien. Par contre mon corps semble manifester un stress assez subtil. Chaque matin je suis incapable d'avaler quoi que ce soit. Pire, je vomis mes tripes, chaque matin depuis cette première année. Jusqu'à la fin de ma scolarité. J'ai appris à vivre avec. J'ai vu des tonnes de médecins, testé des tonnes de traitements, rien n'y a fait. A cette époque, personne n'a évoqué une potentielle phobie scolaire. En deuxième année primaire (CE1 en France), je suis déscolarisée par la force des choses à cause d'une maladie assez rare et invalidante qui m'obligera à rester à domicile cette année-là. Je revis, alors que je n'ai jamais été aussi proche de la mort... Drôle d'ironie. Je reviens à l'école en troisième année. L'institutrice est effrayante et très sévère. Elle me terrifie, mais étant de nature calme, polie, et assez bonne élève, je n'ai pas de difficulté majeure avec elle. Toutefois, je vais chaque matin à l'école la boule au ventre. Les trois dernières années se passent globalement bien. Avec des hauts et des bas, des chahutages à la récré mais ce sont « des jeux d'enfants » diront les grands. J'ai un problème majeur avec l'injustice dès le plus jeune âge. Ma douceur se transforme en tornade quand il s'agit de s'en prendre aux plus vulnérables. J'ai tendance à tenter de protéger celles ou ceux qui sont un peu malmenés. J'ai du mal à comprendre certaines attitudes, et encore plus l'inaction des adultes, peut-être ne voient-ils pas ce qui se passe à la récré ? On m'a pourtant dit qu'à l'école on est en sécurité…


L'école secondaire

La plupart de mes camarades et moi-même passons dans l'école secondaire voisine. Cette école élitiste accueille de nombreux élèves venant de milieux favorisés. Ces différences de statut social n'étaient pas vraiment manifestes avant l'entrée dans ce collège. Par contre, maintenant on voit les groupes se former. Les « cools », les « moins cools », les « grunges », les « populaires », les « rejetés »…

La première année se passe plutôt bien… J'ai de la « chance » je suis rapidement élue (malgré moi) meilleure amie de la cheffe de rang du groupe populaire. Les complicités se mettent en place, je me sens pleinement intégrée dans ce groupe en début de l'adolescence... Un "Gossip Girl" pré-ado liégeois des années 90'. Je ne saurais même plus dire combien de temps cela a duré. Environ un an et demi je pense. Ce dont je me souviens très bien c'est quand cela s'est arrêté.

Au retour d'une semaine de vacances scolaires particulièrement silencieuse de la part de mes copines, je me réjouis de les retrouver, qu'elles puissent me raconter leurs aventures de voyage et autres extravagances.

Sauf que ce matin-là, le groupe s'est refermé. Mon monde s'est dérobé et leur dos verrouillé en ronde sans même me dire un mot m'a projetée sur ce banc de l'école maternelle où l'incompréhension se mêlait au sentiment de solitude. Je me souviens de cette journée. J'ai inlassablement essayé de comprendre ce que personne ne voulais m'expliquer. J'ai essayé de capter un regard, un mot, mais rien, c'était silence radio. L'amitié si intense et fusionnelle, passionnée et que je croyais éternelle s'était éteinte sans prévenir et dans une violence que je pensais impossible. Et pourtant…

Ce jour-là j'ai cru que c'était incroyablement difficile d'avoir perdu mes amies, ce que je n'avais pas encore compris c'est que j'avais gagné des bourreaux. J'ai longtemps cru que tout ce qui a suivi était de ma faute, que j'avais été trop ou pas assez, que j'avais commis un impair, oublié quelque chose… A l'heure où j'écris ces lignes, j'ignore toujours pourquoi j'ai vécu une année et demi de calvaire scolaire. J'ai appris à l'accepter, et à tenter de me convaincre que je ne l'avais pas méritée. Parce qu'au final, quoi que j'aie pu dire ou faire, ou ne pas faire ou ne pas dire, rien n'a pu justifier la douleur qui a suivi.

Cette fin de deuxième année du secondaire a été assez chaotique. Entre honte, peur, et incompréhension. Je dissimule les intimidations, les brimades, les menaces de celles qui, quelques semaines plus tôt, étaient mes meilleures amies. Celles avec qui je partageais tous mes secrets. C'est dur quand les personnes avec qui vous vous sentez en sécurité vous trahissent et pire, deviennent synonyme de danger. Les violences restent verbales, sournoises, me suivent par mon téléphone portable jusque tard le soir dans mon lit. Assez rapidement, ce groupe populaire galvanise une grande partie de l'école, accroissant le sentiment d'insécurité, amenant des menaces physiques mais aussi des sentiments de culpabilité et de honte.

C'est avec soulagement que les vacances d'été se passent, je retrouve la paix, dans le sud de la France pendant deux mois. Mais je n'avais pas idée de la violence du retour à la réalité. Rien n'avait changé, c'était même pire. Les insultes et les mesquineries sortaient de l'école, s'immisçaient dans mes messages le soir sur mon téléphone. La pression était de plus en plus forte à l'école, que je voulais quitter mais comment faire étant donné l'énergie déployée pour cacher cette situation à ma famille ? Après tout, elles aussi voulaient que je la quitte. Elles avaient même créé une pétition pour que je change d'école, qu'elles ont fait signer par toute ma classe… Pétition découverte par les professeurs qui m'ont regardé sombrer doucement dans l'isolement et me noyer dans les abîmes à la recherche de mon estime de moi.

Mes parents ont commencé à se douter de quelque chose cette année-là, quand j'ai rapporté mon sac de gymnastique prêté plusieurs mois plus tôt et enfin récupéré, imbibé d'urine, ils ont compris. Les parents des deux parties ont discuté. J'ai reçu une lettre d'excuses. En plus de ne rien avoir arrangé, je me sentais peut-être même encore plus humiliée. C'est ridicule, peut-être mais ça reste ma réalité.

Mes parents ont fait leur devoir, ils ont fait tout ce qu'ils ont pu et je leur en suit extrêmement reconnaissante. Ils ont pensé que tout était arrangé. Que j'étais à nouveau en sécurité... mais... le mal était fait, c'était trop tard, je ne povais plus évoluer dans ce monde synonyme de danger.

Par contre, cela m'a donné une idée. Puisque le changement d'école était compliqué, j'ai saboté. Après avoir enchainé les petites bêtises, j'ai volontairement suffisamment raté mon année pour que cette école de haut vol  me dise « vous savez, inutile de vous réinscrire, vous ne ferez jamais de hautes études, allez dans l'école du fond de la rue, celle des reclassés, des sous-classés, celle des oubliés ».

Cette année-là j'ai dû choisir. Choisir entre survivre et voir la déception dans les yeux de mes parents. La déception de moi-même, une fois de plus, de ne pas avoir été capable de conserver des amies, d'avoir échoué ces études si importantes pour mon avenir. Cette année-là j'ai choisi de mettre en péril mon avenir mais c'était le seul moyen que j'ai trouvé pour m'assurer qu'il y en ait un.

J'ai donc recommencé cette troisième année dans une école technique et professionnelle, en sciences sociales et éducatives. Je découvre une école ouverte sur l'Autre, où l'équipe éducative est attentive et impliquée. Je trouve rapidement ma place. J'apprécie la pédagogie, les étudiants dont la mixité sociale et culturelle offre une richesse inestimable que les portefeuilles de l'école d'à côté ne pourrons jamais s'offrir.

Mon passé de victime reste aux portes du collège huppé pour me permettre de me transformer. Je suis une autre personne. J'ai un an de plus, je retrouve d'autres « déclassés » du système, que j'avais entrecroisés dans cette autre vie, trop préoccupée à tenter de ne pas m'y noyer.

J'ai donc évolué dans cette école considérée comme une école de désespoir, celle d'où on sort et dont on ne fait rien de bon. Vous savez, ces écoles de cancres où l'avenir professionnel est si obscur que l'optimisme s'y meurt dans un dernier souffle d'intelligence.

Et pourtant, je n'ai jamais autant appris que dans cette école. Sur le plan technique d'étude, académique, humain. Cette école m'a au sens propre du terme sauvé la vie. J'avais toujours l'estomac retourné chaque matin, mais beaucoup moins. J'avais trouvé cette safe place, ce temple du savoir où j'apprenais réellement des choses passionnantes, dont je mesurais pleinement le potentiel.

Arrivée en fin de dernière année, vient le moment de l'orientation. J'aime les cours de psycho, ça a l'air sympa. Après tout j'ai 18 ans, aucun espoir de carrière académique si je m'en remets aux préjugés liés à cette école. Pourquoi ne pas tenter… Puis j'aime caresser l'idée que peut-être ils s'étaient trompés...


L'université

Je décide donc de « tenter » l'université, je m'y inscris en me disant, « on tente, on verra bien », c'est une année crash test, si je me plante, j'irai en enseignement supérieur plus court. Ce sera bien aussi. Mais je voulais d'abord me confronter à tous ces préjugés et ces stéréotypes qui me collaient à la peau.

Nous voilà donc en septembre 2006. Je découvre les amphithéâtres, ces étudiants, tous plus ou moins adultes, et où on est les bébés de la fac, nous tous jeunes débarqués du secondaire. On les repère immédiatement. L'air un peu égaré, les yeux écarquillés, à chercher leur chemin et à scruter de façon la plus discrète possible les noms au-dessus des amphis… Après tout on essaie de se donner de la contenance, de l'assurance.

Ce monde académique est si différent des bancs de l'école obligatoire. Justement parce que ce n'est plus obligatoire peut-être ? Chacun y est de son plein gré, de sa passion, de sa curiosité. On sent une sorte d'émulation naturelle. Il est donc là, le temple du savoir tant espéré ? Il aura fallu attendre 12 années d'études pour enfin reposer sur notre propre motivation pour apprendre ? On pourra reparler de ce sujet, mais là ce n'est pas le propos… Revenons-en aux rapports interpersonnels…

Quoi qu'il en soit, je démarre cette année avec une copine de classe de mon école secondaire, ce qui rend l'acclimatation probablement plus confortable. Cependant, elle choisit rapidement de se réorienter. Je me retrouve donc seule à côté de ces 600 personnes. Vous dire que je n'ai pas ressenti la peur que tout recommence, en version exponentielle serait mentir. Je me retrouvais dans un milieu assez semblable au niveau des caractéristiques socio-économiques que celui dans lequel j'avais été harcelée. Sauf que moi, j'étais différente. Je n'étais plus la pré-ado en besoin d'appartenance à un groupe, en besoin de reconnaissance. J'avais appris à apprécier une certaine solitude. J'avais des amis à l'extérieur et je me rendais aux cours pour apprendre, pas pour m'épanouir socialement.

Si bien qu'un jour, un jeune homme s'approche et me fait remarquer que nous avions partagé certaines années en secondaire dans cette école huppée, ce dont je n'ai aucun souvenir, ces années restant sur certains points assez floues dans ma mémoire. Celui-ci me dit alors, dans le hall principal, là où toute ma promo attend d'entrer dans l'amphitéatre : « Tu sais, personne ne t'apprécie ici, c'est pour ça que personne ne viens te parler ».

Cette phrase a été d'une ironie incroyable. J'ai éclaté de rire… suffisamment fort que pour attirer l'attention d'une grande partie de ces étudiants. Et j'ai répondu, en portant bien haut la voix : « Tu sais, je n'ai aucun souci avec ça. Je ne suis pas là pour me faire des amis. Si certains veulent me parler ils sont les bienvenus. Pour les autres, une simple indifférence me convient parfaitement. Maintenant, excuse-moi mais j'ai plus intéressant à faire que d'écouter de telles absurdités ».

Etrangement, dans les semaines qui ont suivi, de nombreux étudiants ont commencé à échanger avec moi. Parait-il que j'ai un « air intimidant », pour ne pas dire antipathique, mais « au final t'es sympa comme fille » disaient-ils.

J'ai terminé mes études universitaires d'une traite, non sans difficulté, avec beaucoup de motivation et de travail, mais j'ai obtenu ce diplôme que tout le monde me pensait inaccessible. J'ai ensuite réalisé une thèse de doctorat, fait un post-doctorat et je suis actuellement neuropsychologue et psychologue clinicienne. Je suis fière de ce parcours. Pour moi, pour avoir réussi à dépasser toutes ces pensées limitantes, et surtout pour ce que le sabotage de mon année de secondaire, fait dans un élan de survie a été la meilleure décision que j'ai pu faire de toute ma vie d'adolescente.

Je suis privilégiée. J'ai des parents attentifs, bienveillants et protecteurs, j'ai évolué dans un milieu qui était plutôt favorisé. J'avais accès à la culture, à mes besoins fondamentaux et accessoires. Je me rends bien compte que ce n'est pas le cas de toutes et tous. En plus de cela, je sais que si j'avais parlé de la violence que je subissais j'aurais été entendue et crue. Pourtant la honte et la peur l'emportent dans ce cas. Et plus on se tait, plus on s'emmêle, comme pris au piège dans une toile d'araignée géante, et plus on s'y débat, plus on essaie de s'en cacher, plus on s'y englue.

Le choix de survie n'est pas toujours possible, comme une partie de roulette russe, j'ai joué mon avenir à cause de la malveillance de certaines personnes et pire, l'immobilisme des adultes qui étaient responsables de notre bien-être collectif. Je n'ai pourtant aucune rancœur envers les jeunes filles qui m'ont fait vivre l'enfer, à celleux qui ont regardé sans rien dire, ni envers les professeurs, complices par leur passivité. J'ai beaucoup de gratitude pour les quelques-uns qui ont vu, m'ont tendu la main, même en faisant comme si ils ne savaient pas… Mais ils étaient là.

Vivre dans la haine et la rancœur ou la colère ne m'apporterait rien. Je n'ai pas besoin de les savoir en souffrance pour me sentir mieux. J'ai pardonné, mais j'ai surtout appris. J'ai appris que j'étais capable de surmonter des épreuves rudes, que j'étais capable de transformer ce qui semble être la pire des décisions en quelque chose de positif, que ma revanche sur la vie je l'ai prise, que la fierté dans les yeux des professeurs et éducateurs qui ont sauvé ma scolarité ensuite et dans les yeux de mes proches a suffi à me remplir de bonheur et de fierté aussi. Ma revanche, si revanche il devait y avoir, je l'ai eue. Pour moi, rien que pour moi. Répondre à leur violence par de la violence n'aurait pas de sens. Pourtant, je ne peux terminer ce témoignage sans évoquer mon immobilisme également face au harcèlement d'autres élèves. Me rendant alors complice malgré moi. Sans me chercher d'excuses, même si depuis l'école primaire j'avais tendance à protéger les plus vulnérables autant que je le pouvais, je ne l'ai pas toujours fait. Notamment dans cette période difficile du secondaire, au cours de cette année sabotée. Trop préoccupée par mes propres soucis, oppressée par la peur de ce qui allait se passer au cours de ma journée, je n'avais tout simplement pas les ressources pour venir en aide aux autres, subissant le même sort que moi. Pour cette complicité passive, je leur demande pardon. Sincèrement. Les justifications énoncées ne sont que des explications, pas des excuses de ce comportement. Et si j'en parle c'est justement pour illustrer le fait que les harceleurs sont parfois des harcelés, que les complices sont parfois simplement paralysés par la peur. C'est pour cela que sensibiliser est essentiel.

Pour conclure, quel que soit notre statut, notre position, tout peut toujours faire basculer l'équilibre précaire dans lequel nous vivons, surtout dans les sociétés adolescentes où tout va vite et encore plus actuellement avec les réseaux sociaux et l'accès aux technologies. Je ne pense pas que l'intimidation, la punition, soit un système efficace pour faire cesser le harcèlement. Une sensibilisation de masse, dans les familles, les écoles, un changement de perception de l'Autre est évidemment nécessaire. Tant que nous rejetterons l'Autre quelles qu'en soient les raisons (culture, croyance, couleur de peau, particularité quelconque….), tant que nous ne valoriserons pas le soin aux plus vulnérables, tant que nous accepterons ou justifierons la violence qu'elle qu'en soit la forme ou les raisons, les jeunes reproduiront, inlassablement ces schémas de société adulte, où le jugement et la stigmatisation sont légion.

Éduquer, donner l'exemple, sensibiliser et cultiver l'empathie devient une urgence vitale pour notre espèce… Cela fait plus de vingt ans que cette histoire a eu lieu, et elle n'est ni extraordinairement violente, ni spéciale. Elle est malheureusement d'une banalité affligeante … Vingt ans plus tard, la violence et les moyens d'intimidation ont atteint un niveau qui dépasse les adultes d'aujourd'hui, encore plus que ceux d'hier … Je ne comprends pas ce qu'on attend pour aider nos enfants et les préserver de cette souffrance qui obscurcit leur avenir. Dans le « meilleur des cas, certains survivrons avec des séquelles physiques et/ou psychologiques à long terme, dans d'autres, malheureusement l'avenir s'est tellement assombri, l'impasse est tellement inextricable, le fardeau de la honte tellement lourd que le futur n'est plus, ne trouvant qu'une issue dramatique et irrévocable.

Aujourd'hui je vis en m'étant construite sur ce rapport complexe qui me lie aux autres. J'ai peu d'ami.e.s et cela me convient. Celles qui sont là présentes, sont soit éphémères, soit ont le même caractère que moi, on se complète, on se comprend, on a pu mettre en place cette amitié distante mais proche, solide malgré les aléas de nos vies bien remplies. Mon noyau familial restera à tout jamais ma base sûre, mon port d'attache, mon phare. Je regarde sur l'autre rive ceux dont les amitiés intenses et fusionnelles perdurent à travers les années sans défaillir, ceux qui ont des groupes entiers d'amis depuis la maternelle… je ne fais pas partie de cette catégorie. Ma « solitude » me convient bien, elle m'offre paix, sécurité et sérénité. Toutes mes amitiés fusionnelles m'ont appris une chose. C'est que le principal ami à avoir dans une vie c'est soi-même. Lorsqu'on se perd de vue, on perd pied et le retour à la surface est difficile… Tragiquement impossible dans certains cas.

Parents, amis, cousins, cousines, enseignants, éducateurs, soyez attentifs à vos proches, ouvrez-leur la porte si vous suspectez quoi que ce soit. Allez-y doucement, sans brusquer car délier la parole dans ces cas est extrêmement compliqué. Franchir les barrières de la honte, de la peur et de la culpabilité demandent une force supplémentaire que le combat quotidien des harcelés a peut-être abandonné. Par contre, cette force peut se retrouver en puisant dans les ressources sûres, d'un phare dans la nuit qui va pouvoir guider et éclairer tout en laissant la barre au capitaine du navire qui est en train de dériver mais que vous aurez peut-être aidé à ne pas complètement chavirer.

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